Junk food : Aquarelle, acrylique, feutre, encre de chine et texte





ODASSO.ZOCKOR.NET

Lie

30 x 17,5, aquarelle, acrylique, feutre et encre de chine
novembre 2016


Au début des années 70 sortait un étrange album de Charles Manson qui détournait la pochette de Life, il en reprenant la typographie pour le transformer en Lie : mensonge. Cet étrange et médiocre album comporte des fulgurances qui laissent croire au réel talent du personnage mais aussi à son incapacité à se conformer au cadre d’un enregistrement. La lecture du plus que copieux ouvrage de Nikolas Schreck (pas celui du dessin animé mais le musicien) "le dossier Manson" confirme ce constat mais révèle surtout que Manson est davantage un pauvre type qui s’est vu christ ou chamane que le machiavélique commanditaire des meurtres de Celio drive. A quoi ressemble véritablement le "vrai" Manson ? Probablement au personnage du photographe interprété par Dennis Hopper dans Apocalypse now, Hopper avait un projet de film sur Manson et ne pouvant le réaliser il s’en est inspiré pour son rôle de déjanté incohérent, rôle qu’il n’a pas eu trop de mal à interpréter... Ce qui est surtout intéressant dans l’ouvrage cité plus haut c’est l’incroyable collusion Procureur/showbiz/mafia pour couvrir la réalité d’une affaire de trafic de drogues (l’une des victimes était le dealer des stars), occulter le mode de vie dépravé d’hollywood et nous vendre une histoire sataniste donnant le frisson. Avec Manson ils ont fabriqué une légende et on le sait très bien quand la légende se vend mieux que la réalité on vend la légende... Donc , alors qu’en 2017 on va nous survendre les 50 ans de l’été des fleurs et donc aussi sa déchéance en 1969 avec Altamont et la Manson family, ayons en tête qu’hollywood truque tout, recycle tout et va nous gaver d’images et de légendes qui n’ont probablement rien à voir avec la réalité des faits. Car l’été des fleurs n’a pas attendu 1969 pour être criminel et sordide, il portait cela dans ses gènes. Les crimes liés au trafic de came ont existé dès 1967 et la réalité de Haight Ashbury a été glauque très tôt ; cela a d’ailleurs été très bien décrit par le regretté Alain Dister. Alors pour les célébrations futures, les émissions TV et les numéros spéciaux des magazines... ne gobons pas n’importe quoi, car Kalifornia Ubber Alles, comme disait Jello Biaffra.